Jeanne Stefani et G!lles-Maurice Bellaïche lors du Forum des associations de Charenton |
Lors de la séance du Conseil municipal du 24 mai dernier, nous avons étudié la répartition du montant des subventions au profit des associations qui ont été retenues par la majorité municipale.
Je vous propose l'intégralité de mon intervention au nom du groupe des élus "Réunir pour Changer à Charenton" :
Je vous propose l'intégralité de mon intervention au nom du groupe des élus "Réunir pour Changer à Charenton" :
Mesdames et messieurs,
Avant de traiter cette délibération, nous voulons saluer l’action des bénévoles associatifs sur notre ville, saluer l’investissement des entraineurs et des autres intervenants car sans eux le lien social serait considérablement rompu.
Puisqu’il nous revient de débattre de débattre du montant qui est proposé d’attribuer à nos associations, nous voulons, en premier lieu, constater que le budget 2011 versé aux associations de notre ville a été de 1.237.143 € en 2011. Cette somme représente une annulation de la "modique" somme de 55.000 euros par rapport à ce que vous aviez promis de verser à nos associations, mais il s’agit surement d’une suite de la rigueur dont nous avons parlé lors du Compte administratif.
Depuis des années, nous vous expliquons que dernière cette somme globale de subventionnement aux associations, certes en baisse, se cachait, en vérité, de trop grandes disparités.
Eh bien, en voilà aujourd’hui la preuve flagrante, nous ne reviendrons pas sur le débat précédent sur l’ALIAJ mais sa simple suppression de la liste des subventions et voilà que le montant global proposé est de plus de 50% inférieur à celui de l’année dernière.
Il s’agit bien d’une présentation tronquée qui voudrait laisser entendre que notre ville ferait un effort de plus d’1,2 M d’€ pour nos associations alors qu’en définitive elle sous-traite son service public pour 60% du budget global de subventionnement et n’attribue en vérité qu’un petit 500.000 € aux associations de la ville soit à peine 0,7 % du budget de Charenton.
Une autre de nos différences est la logique de répartition entre les associations concernées.
Si, comme pour le service public sous-traité, nous avons déjà mis en exergue que près de 90% du montant réparti l’était au profit de seulement une douzaine d’associations sur plus de 60 associations subventionnées. Encore faudrait-il comprendre les règles d’attribution, et à part ne rien changer, ou seulement à la marge, ces règles nous semblent à la fois floues et injustes.
Nous avons bien noté que chaque association avait son histoire et ses particularismes, et notamment techniques, mais comment expliquer alors que des associations ayant le même niveau de technicité et ayant toute des salles ou des terrains mis à disposition par la ville connaitraient des disparités aussi grandes.
Pour nous entre le basket, le football et le volley, par exemple, il n’y a pas de différence de besoins techniques alors que certaines reçoivent 20 € par adhérents quand d’autres en reçoive 10 voire 15 fois plus ?
Nous attirons votre attention que ce grand écart à un effet sur le prix des cotisations que paient les Charentonnais, et ce n’est pas les 30 € versés par la ville, et sous conditions de ressources, qui pourraient résorber les différences considérables demandées aux cotisants.
Nous vous invitons de ce point de vue à remettre sur la table les montants de subvention en les basant sur des critères claires et justes et de permettre aux associations de notre ville de pratiqué des prix en liaison avec le sens premier du mouvement associatif celui de l’accessibilité et la diffusion au plus grand nombre.
De la même manière, pourquoi acceptez vous encore que certaines associations aient des bas de laines représentant, pour certaines, jusqu’à près d’un an de leur budget total ?
Nous vous proposons de fixer un seuil maximum de fond de réserve. 4 ou 5 mois, nous semble acceptable et permettrait de palier au versement trop tardif de la subvention par la ville. D’autant que vous pratiquez un système d’avance allant jusqu’à 50 % du montant de la subvention précédemment perçue.
Car en définitive des associations chères, sans véritable répartition juste des subventions deviennent de plus en plus des prestataires de services et donnent de moins en moins envie d’en devenir bénévole.
Car ne nous trompons pas le bénévolat n’est pas en perte de vitesse, bien au contraire, les français, surtout les jeunes, se tournent de plus en plus vers l’action bénévole. Encore faudrait-il en créer les conditions et l’esprit.
Vous avez souhaité mettre en place un espace pour attirer les bénévoles vers nos associations lors du prochains forum des associations, c’est une bonne chose.
Mais sans une refonte profonde du système de reconduction automatique que vous nous proposez,
sans l’exigence d’une tarification cohérente avec l’esprit du monde associatif,
sans une séparation nette entre les associations à caractère lucratif et celle à but non lucratif,
vous continuerez à regretter le manque d’investissements des adhérents et fatiguerez ceux, trop rares, qui donnent de leur temps à cette belle œuvre que constitue le monde associatif.
Devant cet absence de choix de votre part, et s’en vouloir pénaliser les associations œuvrant sur notre ville, nous nous abstiendrons sur cette délibération.
Je vous remercie de votre attention.
Avant de traiter cette délibération, nous voulons saluer l’action des bénévoles associatifs sur notre ville, saluer l’investissement des entraineurs et des autres intervenants car sans eux le lien social serait considérablement rompu.
Puisqu’il nous revient de débattre de débattre du montant qui est proposé d’attribuer à nos associations, nous voulons, en premier lieu, constater que le budget 2011 versé aux associations de notre ville a été de 1.237.143 € en 2011. Cette somme représente une annulation de la "modique" somme de 55.000 euros par rapport à ce que vous aviez promis de verser à nos associations, mais il s’agit surement d’une suite de la rigueur dont nous avons parlé lors du Compte administratif.
Depuis des années, nous vous expliquons que dernière cette somme globale de subventionnement aux associations, certes en baisse, se cachait, en vérité, de trop grandes disparités.
Eh bien, en voilà aujourd’hui la preuve flagrante, nous ne reviendrons pas sur le débat précédent sur l’ALIAJ mais sa simple suppression de la liste des subventions et voilà que le montant global proposé est de plus de 50% inférieur à celui de l’année dernière.
Il s’agit bien d’une présentation tronquée qui voudrait laisser entendre que notre ville ferait un effort de plus d’1,2 M d’€ pour nos associations alors qu’en définitive elle sous-traite son service public pour 60% du budget global de subventionnement et n’attribue en vérité qu’un petit 500.000 € aux associations de la ville soit à peine 0,7 % du budget de Charenton.
Une autre de nos différences est la logique de répartition entre les associations concernées.
Si, comme pour le service public sous-traité, nous avons déjà mis en exergue que près de 90% du montant réparti l’était au profit de seulement une douzaine d’associations sur plus de 60 associations subventionnées. Encore faudrait-il comprendre les règles d’attribution, et à part ne rien changer, ou seulement à la marge, ces règles nous semblent à la fois floues et injustes.
Nous avons bien noté que chaque association avait son histoire et ses particularismes, et notamment techniques, mais comment expliquer alors que des associations ayant le même niveau de technicité et ayant toute des salles ou des terrains mis à disposition par la ville connaitraient des disparités aussi grandes.
Pour nous entre le basket, le football et le volley, par exemple, il n’y a pas de différence de besoins techniques alors que certaines reçoivent 20 € par adhérents quand d’autres en reçoive 10 voire 15 fois plus ?
Nous attirons votre attention que ce grand écart à un effet sur le prix des cotisations que paient les Charentonnais, et ce n’est pas les 30 € versés par la ville, et sous conditions de ressources, qui pourraient résorber les différences considérables demandées aux cotisants.
Nous vous invitons de ce point de vue à remettre sur la table les montants de subvention en les basant sur des critères claires et justes et de permettre aux associations de notre ville de pratiqué des prix en liaison avec le sens premier du mouvement associatif celui de l’accessibilité et la diffusion au plus grand nombre.
De la même manière, pourquoi acceptez vous encore que certaines associations aient des bas de laines représentant, pour certaines, jusqu’à près d’un an de leur budget total ?
Nous vous proposons de fixer un seuil maximum de fond de réserve. 4 ou 5 mois, nous semble acceptable et permettrait de palier au versement trop tardif de la subvention par la ville. D’autant que vous pratiquez un système d’avance allant jusqu’à 50 % du montant de la subvention précédemment perçue.
Car en définitive des associations chères, sans véritable répartition juste des subventions deviennent de plus en plus des prestataires de services et donnent de moins en moins envie d’en devenir bénévole.
Car ne nous trompons pas le bénévolat n’est pas en perte de vitesse, bien au contraire, les français, surtout les jeunes, se tournent de plus en plus vers l’action bénévole. Encore faudrait-il en créer les conditions et l’esprit.
Vous avez souhaité mettre en place un espace pour attirer les bénévoles vers nos associations lors du prochains forum des associations, c’est une bonne chose.
Mais sans une refonte profonde du système de reconduction automatique que vous nous proposez,
sans l’exigence d’une tarification cohérente avec l’esprit du monde associatif,
sans une séparation nette entre les associations à caractère lucratif et celle à but non lucratif,
vous continuerez à regretter le manque d’investissements des adhérents et fatiguerez ceux, trop rares, qui donnent de leur temps à cette belle œuvre que constitue le monde associatif.
Devant cet absence de choix de votre part, et s’en vouloir pénaliser les associations œuvrant sur notre ville, nous nous abstiendrons sur cette délibération.
Je vous remercie de votre attention.
"aient des bas de laine"
RépondreSupprimer"les Français"
A part ces deux coquilles, on ne comprend pas trop l'argument concernant le lien entre la sous-traitance du service public qui ramènerait la somme effective allouée aux associations à 500.000€.
Je retiens une des deux "coquilles" et vous en remercie.
RépondreSupprimerSur le fond : parmi les associations qui sont comprises dans le montant des 1,2 M€ indiqués, l'on retrouve des associations qui gèrent des services publics "sous-traités". Il s'agit de l'ALIAJ qui gère le service public de la jeunesse (env. 450.000 €), le GEPC qui gère les "œuvres sociales" du personnel communal (env. 100.000 €), le comité des jumelages qui gère "les relations extérieures" de la ville (env. 35.000 €) et l'Association du 3ème Age (30.000 €). Si notre ville gérait elle-même ces services publics, comme le font nombre de municipalités, nous aurions un montant de subventions versé aux associations de l'ordre de 500.000 €. Il est donc faux de dire que la ville de Charenton aide le mouvement associatif à hauteur de 1,2 M€ quand elle ne fait que payer sur autre ligne budgétaire ce qui devrait être inclus dans son budget propre.
Il s'agit de mettre en avant que le subventionnement au monde associatif devrait être l'aide apportée à des associations remplissant un rôle complémentaire (social, culturel ou sportif) à l'action municipale et non s'y substituant.