vendredi 8 juin 2012

ALIAJ : la casse de la maison des jeunes !

La majorité municipale a décidé unilatéralement de "couper les vivres" à l'ALIAJ (associations des jeunes de Charenton). Sous des prétextes de circonstances et remettant en cause à la fois le bureau de l'association et les personnels qui encadrent les jeunes, le Conseil municipal était appelé à se prononcer sur la mort de l'ALIAJ.

Je vous vous propose de retrouver la position du groupe des élus "Réunir pour Changer à Charenton", exposée par Jeanne STEFANI, lors du Conseil municipal du 24 mai.

" Pour l’année 2011 la ville de Charenton a versé à l’ALIAJ une subvention d’un montant de 557 000 euros….557 000 euros. !!!
Depuis 1990 vous décidez de confier chaque année à cette association la majeure partie des activités proposées aux jeunes de notre ville : animation, prévention et médiation, loisirs, conseil municipal des jeunes, séjours, PIJ, ...
Notre groupe au fil des années vous a répété son attachement au service public municipal et son souhait de voir les actions envers les jeunes gérées par la ville elle même.
Mais vous n’en aviez pas décidé ainsi et vous avez pendant des années versé des subventions très élevées à une association qui a fait au fil du temps son travail de proximité avec les jeunes, qui a créé du lien, mis en place des activités et animé les actions envers le jeunesse pour notre ville… qui a fait ce que vous ne vouliez pas faire !
Aujourd’hui pourtant vous nous demandez de voter une délibération qui signe la fin de cette collaboration entre la ville et l’ALIAJ.
Cette décision vous la justifiez en brandissant le danger de laisser l’ALIAJ continuer son activité. L’association ne serait plus en mesure d’assurer ses missions et serait incapable de faire face à ses obligations légales ; quant à sa situation financière, elle ne serait pas transparente.
Comment en est on arrivés là ?
Après l’audit comptable, en décembre 2011 une convention de financement pour la mise en place d’un SIG a été signée. Tout aurait basculé en 3 mois.
Y a-t-il eu au cours de ces 3 mois un accompagnement spécifique de cette association comme vous vous étiez engagés à le faire ?
Cette décision de rupture, vous la prenez sans aucune concertation :
- les principaux intéressés, les jeunes n’ont pas été consultés ; ils sont 800 adhérents à l’ALIAJ qu’en pensent-ils ?
- le personnel de l’ALIAJ : quel sort leur est réservé ? Une petite avance sera votée afin de pouvoir maintenir en vie l’ALIAJ pendant 3 mois et donc verser les salaires. Au delà aucune garantie n’est donnée pour les salariés et vous n’êtes pas en mesure de dire au moment où vous décidez de cesser le partenariat ce qu’il adviendra des salariés.
- Enfin l’ALIAJ a été pour le moins mise devant le fait accompli après une succession d’évènements ou de non évènements.
- Les élus une fois de plus ont reçu sur table lors de la commission le projet de délibération.
Vous avez décidé, (pourquoi ? comment ?) de tirer un trait sur des années de collaboration avec l’ALIAJ et vous usez des moyens dont vous disposez qui sont bien évidemment imparables. 
Mais alors que vous déployez une énergie débordante pour rompre avec l’ALIAJ nous nous demandons pourquoi vous n’avez pas déployé la même énergie pour l’accompagner dans sa démarche de reconstruction ?
Vous ne lui avez pas laissé le temps de faire ses preuves et de trouver sa place dans la nouvelle politique jeunesse.
Nous ne déplorons pas le fait que la ville assume enfin sa mission de service public envers la jeunesse. Nous déplorons votre méthode qui consiste, parce que vous l’avez décidé, à cesser brutalement une collaboration, sans concertation, sans écoute et sans même en mesurer totalement les conséquences ou encore présenter un projet abouti.
Nous ne pouvons en aucun cas soutenir cette façon d’agir, cette méthode.
Bien sur nous attachons autant d’importance que vous à la bonne gestion des associations et à l’utilisation sérieuse des deniers publics.
Vous avez espéré en commission que certains évènements ne soient pas exploités en cette période électorale. Je ne sais pas qui vous visiez mais nous ne nous gênerons pas pour dire ou écrire que vous avez échoué à gérer ce dossier et que nous ne pouvons que dresser un constat d’échec de la politique menée en faveur de la jeunesse ces dernières année et qui trouve son épilogue aujourd’hui en conseil municipal.
Nous voterons donc contre cette délibération."

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