mardi 26 février 2013

La Région Île-de-France favorise les circuits courts pour une meilleure traçabilité des produits

Agir en faveur de la structuration des filières agricoles
et favoriser une alimentation de qualité et de proximité en Île-de-France
Le récent scandale de la viande de cheval retrouvée dans des lots de lasagne a mis en lumière le manque de traçabilité des produits agroalimentaires. Si la complexité des circuits et la multiplication des intermédiaires doivent inciter les pouvoirs publics à rendre plus lisible l’organisation de chacune des filières, cette affaire démontre la nécessité de développer une alimentation de proximité, gage de qualité et de transparence.
Consommer local. C’était tout l’objet du rapport visant à structurer les filières agricoles et
favoriser une alimentation de qualité et de proximité voté jeudi 13 février par les Conseillers régionaux franciliens. Avec les élus du groupe socialiste et républicain, Marie Richard en tête, a joué un rôle particulièrement actif dans l’élaboration de ce projet, y voyant l’occasion de renforcer la démarche de valorisation et de traçabilité des produits agricoles franciliens. La Conseillère régionale et présidente du Cervia milite notamment pour que la Région évalue la filière d’élevage en Île-de-France et renforce l’efficacité de l’établissement régional d’élevage, en lien avec l’Etat. L’attachement des Franciliens à la qualité et la traçabilité de leurs aliments devrait logiquement pousser les éleveurs d’Île-de-France à privilégier les débouchés locaux. Or, aujourd’hui, seul 0,25% des 2 400 tonnes de viande de bœuf produites chaque année en l’Île-de-France, sont consommées dans notre région.
Multiplier les intermédiaires et les distances, c’est augmenter les risques sanitaires et faire obstacle à un approvisionnement de proximité, respectueux de l’environnement, privilégiant des transports aussi limités que possible. La majorité régionale défend un modèle agroalimentaire alternatif dans lequel il faut près d’une semaine pour identifier le parcours d’un lot de viande.
Cette réforme s’inscrit dans la continuité du soutien régional aux abattoirs franciliens. Peu nombreux, souvent vétustes et faisant face à des difficultés financières, ces établissements pourraient permettre de réduire massivement les distances de transports des bêtes. « Le cas de l’abattoir de Jossigny, en Seine-et-Marne illustre bien notre politique : la Région soutient sa rénovation complète pour inciter les éleveurs franciliens à se tourner vers cet équipement plutôt que de privilégier un circuit plus long » précise Marie Richard.
Signe de leur engagement en faveur des circuits de proximité, le groupe socialiste a fait voter un amendement visant à prendre en compte l’impact des transports dans la structuration des filières.
Comme un écho à ce rapport déterminant pour les producteurs, éleveurs, mais également pour les consommateurs franciliens, le Cervia a lancé vendredi 15 février un label destiné aux restaurateurs franciliens qui privilégient les produits frais de notre région et s’engagent dans une politique salariale responsable.
Rapprocher les producteurs et les consommateurs franciliens autour de produits locaux de qualité, c’est plus que défendre une manière de consommer et de se nourrir, c’est militer pour un autre modèle de société raisonné.

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