samedi 2 février 2013

Protections contre le bruit le long de l'A4 à Charenton : vif échange entre le maire de Charenton et GM Bellaïche

Lors du Conseil municipal 13 décembre dernier de la ville de Charenton un vif échange a eu lieu sur le dossier de la couverture et des protections phoniques à réaliser le long de l'autoroute A4 sur la commune de Charenton entre le Maire de Charenton et G-M Bellaïche, Conseiller municipal et Conseiller régional d'Île-de-France.
Outre de donner une idée du ton des débats qui règne dans cette assemblée, l'extrait de cette séance, reproduit ci-après, permet de connaitre la position de chacun des intervenants et de mesurer leurs engagements respectifs.
Toujours aucune protection contre le bruit le long de l'A4 à Charenton
Après plus de trente ans de gestion municipale le maire (et sa majorité) semble découvrir la complexité du dossier. Il "s'énerve" à l'idée qu'en à peine 18 mois G-M Bellaïche ait pu faire voter, en septembre 2011, la réalisation de protections le long de l'A4 et faire débloquer les fonds nécessaires à la réalisation de ce projet.
G-M Bellaïche s'impatiente devant la lenteur de la réactivité de la mairie de Charenton, le Maire de Charenton, lui, semble dépassé par l'enjeu et l'ampleur de la tâche !
Nous vous invitions à lire cet échange...comme si vous y étiez :
CONSEIL MUNICIPAL DE LA VILLE DE CHARENTON DU 13/12/2012 (extrait)
M. BRETILLON. (Maire de Charenton)(…)  
Vous parlez de couverture. Je vais vous lire la lettre que j’ai reçue de Monsieur HUCHON et qui nous est arrivée le 21 novembre 2012 :
« Monsieur le Maire, vous m’avez interpelé sur l’engagement de la Région concernant la réalisation de protections acoustiques le long de l’autoroute A4 à Charenton. Comme vous le savez, la Région est très soucieuse de la qualité de vie des Franciliens et s’est impliquée, depuis plusieurs années, dans la lutte contre les nuisances subies par nos concitoyens. En février 2012, l’adoption par les élus régionaux d’un nouveau dispositif-cadre relatif à la lutte contre le bruit des infrastructures routières, adossé au plan régional en faveur de la mobilité durable, a confirmé l’intérêt de la Région pour cette question.
Dans le cadre du PRMD, une liste limitative d’opérations éligibles à une intervention régionale pour la réalisation de protections phoniques sur le réseau routier national a été établie. Cette liste concerne les dix points noirs de bruit routier que l’État s’est engagé à résorber prioritairement d’ici 2020. L’autoroute A4, sur sa section charentonnaise, y figure et, de ce fait, est éligible à une intervention de la Région à l’horizon 2020.
L’État, gestionnaire de l’infrastructure et maître d’ouvrage de l’opération, a d’ores et déjà réalisé des études de préfaisabilité technique, afin d’évaluer l’efficacité des différents traitements. […] Il appartiendra alors à l’État de se prononcer sur la poursuite de l’opération et, le cas échéant, d’en fixer le planning opérationnel. Dans cette perspective, la Région, conformément à son engagement, apportera sa contribution selon une clef qui sera déterminée par la nature du traitement retenu. »
Monsieur BELLAÏCHE.
M. BELLAÏCHE. (Président du groupe des élus Réunir pour Changer Charenton)  
Je trouve un vrai plaisir à ce que Monsieur HUCHON vous ait confirmé ce que je vous dis depuis plus d’un an. Qu’y a-t-il de choquant dans le fait qu’il soit écrit 2020 ? Cela veut dire qu’une enveloppe a été votée et qu’un plan s’inscrit de maintenant jusqu’à 2020.
Je voudrais que nous parvenions à dépasser le jeu de rôles qui est le nôtre. Vous l’avez lu : la Région a débloqué des fonds. Cela s’inscrit dans un partenariat avec l’État.
M. BRETILLON. – Pas du tout !
M. BELLAÏCHE. – Elle a débloqué 290 millions d’euros.
M. BRETILLON. – Sur l’ensemble des dix points.
M. BELLAÏCHE. – En effet.
M. BRETILLON. – Combien pour Charenton ?
M. BELLAÏCHE. – C’est pour cela que je vous invite respectueusement, Monsieur le Maire, à accélérer un petit peu le mouvement.
M. BRETILLON. – Ce n’est pas moi qui dois accélérer, mais la Région et l’État. L’autoroute, ce n’est ni Charenton, ni Saint-Maurice, ni Joinville.
M. BELLAÏCHE. – Ce n’est pas la Région mais l’État. La Région intervient comme financeur, pas comme maître d’ouvrage. Je croyais que vous aviez une connaissance de ce point de vue ; sinon, je vous en informe.
M. BRETILLON. – Ce n’est pas la Ville de Charenton qui est maître d’ouvrage. Je suis Maire de Charenton, c’est tout.
M. BELLAÏCHE. – Bien sûr, mais il faudrait que nous puissions faire avancer ce dossier ensemble, et pas seulement être dans la querelle. Ce serait tellement profitable pour tout le monde ! Nous savons que l’État a fait une étude. Il n’arrête pas d’en faire. Il faut essayer de faire bouger les choses. Je le fais de mon côté ; faisons-le ensemble. Ils sont sur une étude. Nous ne sommes pas loin d’aboutir au résultat de cette étude. Elle devait être prête pour le premier semestre 2012. Elle a été reportée. Faisons en sorte, ensemble, de bouger les services techniques de l’État. Bien sûr, ce n’est pas vous. Je vous le confirme, Monsieur le Maire.
M. BRETILLON. – Écrivez-le, dans vos publications multiples.
M. BELLAÏCHE. – C’est ce que j’écris. C’est exactement ce que je viens de vous dire. Bien sûr, le ton qu’il y a dans les publications politiques n’est pas celui que j’essaie d’avoir ici, dans la représentation municipale qui est notre responsabilité. Vous-même, vous m’invectivez dans vos publications. C’est la vie politique extérieure. Or, ici, nous sommes dans notre rôle sérieux d’élus. À la place qui est la vôtre, et à la place qui est la mienne, nous pourrions faire avancer ce dossier.
Encore une fois, je vous invite à intervenir auprès de la Préfecture de Région, des services régionaux déconcentrés de l’État, de façon à ce qu’ils accélèrent leurs études. Dès que ces études seront validées, on pourra lancer la maîtrise d’ouvrage par l’État, bien entendu, pas par vous. À partir de là, la Région abondera, selon le dispositif des points noirs du bruit que j’ai fait voter en Conseil régional. Je vous invite à aller voir sur mon site. Vous verrez la délibération que j’ai présentée au nom de la Région. Je répète donc, pour ceux qui ont émis un petit sourire, que j’ai fait voter, à la Région Ile-de-France, cette délibération dans laquelle j’ai fait inscrire Charenton-le-Pont dans la liste des points noirs du bruit. Un élu sert à cela : faire avancer les dossiers. Je vous propose de faire la même chose.
M. BRETILLON. – Madame STEFANI parlait de couverture. Quel est votre propos sur ce point ?
M. BELLAÏCHE. – En ce qui concerne la couverture, avez-vous envie de parler sérieusement ?
M. BRETILLON. – Tout à fait. J’en suis au quatrième report de rendez-vous avec Monsieur RUYSSCHAERT. C’est également le cas de Monsieur CAMBON, de Monsieur HERBILLON et de Monsieur DOSNE. En 6 mois, cela fait quatre fois que ce rendez-vous est reporté.
M. BELLAÏCHE. – Je ne suis pas au courant. Vous me l’apprenez. Cela confirme ce que je suis en train de vous dire : associons nos efforts.
En ce qui concerne la couverture, il y a une partie facile, en face du lycée Robert Schuman. Si j’ai bien compris, on a à peu près un accord des parties sur l’idée qu’on peut le faire. En outre, on peut en faire une continuité territoriale.
M. BRETILLON. – Faites-le, Monsieur BELLAÏCHE ! C’est vous que nous attendons, ce n’est pas vous qui nous attendez.
M. BELLAÏCHE. – Notre rôle est simplement de financer.
M. BRETILLON. – Il y a 5 ans, vous étiez sur le parapet de l’endroit dont vous parlez, avec Monsieur HUCHON.
M. BELLAÏCHE. – Justement, dans cette vidéo, je disais : « Jean-Paul, si je t’interpelle, moi élu Maire de Charenton, est-ce que tu financeras la couverture des voies ? » C’est exactement ce que je disais, et il me répondait : « Oui, Gilles-Maurice, mais il faudrait que je sois saisi par la Ville. » C’est ce qu’il y a dans cette vidéo que vous citez.
M. BRETILLON. – Vous vouliez que nous parlions sérieusement. Je crois que là, nous allons clore le débat, parce que ce n’est pas sérieux.
M. BELLAÏCHE. – Dans ce cas, restez dans votre minimalisme.
M. BRETILLON. – Je vous remercie pour votre démonstration brillante devant le Conseil Municipal. Chacun en tirera les conséquences.
(...)

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