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Sur une zone de 2 ha fait d'une dalle de béton: 1,5 ha seront destinés à la promenade et 0,5 ha accueilleront l'aire en question. |
Depuis maintenant plusieurs semaines les élus UMP et UDI des villes proches du bois prétextent une volonté de préserver le bois de Vincennes pour expliquer leur opposition à l'installation d'une aire de gens du voyage, coincée entre le centre de rétention administratif et la Garde Républicaine. Au fil des débats et de leur manifestation, les langues se délient et leurs vraies motivations se dévoilent. Ils n'ont que faire de la préservation du bois. leur seul objectif est de surfer sur des sentiments de peur et d'exclusion, à l'égard d'un type de population, dignes des heures les plus sombres de notre Histoire.
Les élus du groupe "Réunir pour Changer Charenton", lors d'un débat houleux, ont exposé leur position au Conseil Municipal du 28 mars :
" Mesdames et messieurs, Chers (es) Collègues,
Quand vous croyez avoir un bon coup politique sous la main, le moins que l’on puisse dire c’est que vous vous y investissez sans compter !
Ah, si vous étiez capable d’autant de mobilisation pour les protections phoniques, nous n’en serions pas, après 30 ans, à les attendre encore.
Remarquez la dernière fois que nous vous avons vu votre groupe aussi actif c’était contre l’arrivée du tramway, là aussi nous avons du subir les prévisions catastrophiques, les pétitions et le reste… quand on voit aujourd’hui le résultat, on se dit que vous n’êtes pas toujours grand visionnaire.
Concernant le vœu que vous proposez, cette fois, à l’inverse de la dernière séance de la Communauté de Communes, il est présenté dans le respect des formes et de la loi.
Donc, je vous répéterai ce que j’ai dit lors de ce Conseil communautaire, s’il s’agit, comme il est dit dans le vœu, de s’intéresser à l’application de la Charte du bois de Vincennes et de demander à notre voisine la Ville de Paris de renforcer ses concertations nous sommes d’accord pour que ce Conseil soit unanime et nous vous répétons une nouvelle fois que si vous enlevez de ce vœu la formulation qui dit « …..scolaire et sociale » nous pourrions le voter.
Donc, je vous répéterai ce que j’ai dit lors de ce Conseil communautaire, s’il s’agit, comme il est dit dans le vœu, de s’intéresser à l’application de la Charte du bois de Vincennes et de demander à notre voisine la Ville de Paris de renforcer ses concertations nous sommes d’accord pour que ce Conseil soit unanime et nous vous répétons une nouvelle fois que si vous enlevez de ce vœu la formulation qui dit « …..scolaire et sociale » nous pourrions le voter.
D’ailleurs, à ce sujet, c’est étrange nous croyons que vous aviez accepté l’amendement de M. CAMBON qui vous demandait d’enlever le mot « scolaire » quand vous refusiez par manœuvre politicienne d’accepter d’enlever dans le même groupe de mots le terme «sociale», pourtant les deux termes sont encore là.
En tout état de cause, grand bien nous a pris de demander à ce que toutes références prêtant le flan à une quelconque volonté d’exclusion soient retirées de ce texte car le fond du problème est bien là.
En tout état de cause, grand bien nous a pris de demander à ce que toutes références prêtant le flan à une quelconque volonté d’exclusion soient retirées de ce texte car le fond du problème est bien là.
Vos deux dérapages successifs ont montré, avec une clarté déconcertante, que votre seule volonté n’est surement pas la préservation du bois de Vincennes et encore moins le souci d’entrer en concertation avec la Ville de Paris, mais bien de surfer sur les peurs de nos concitoyens en utilisant la vieille méthode de la crainte des « voleurs de poules » pour jeter en pâture une partie de nos concitoyens à la vindicte populaire et en faire un coup politique.
Votre premier dérapage, Monsieur le Maire, a été d’avouer en vous adressant à mon groupe « que cela ne vous arrangerait pas si nous votions ce texte ». Depuis M. Cambon essaie d’expliquer que vous plaisantiez… nous ne devons pas avoir le même humour, surtout et, c’est votre deuxième dérapage, ou plutôt devrais-je dire lapsus, quand vous avez affirmé lors du rassemblement du 23 mars que le bois de Vincennes « ne devait pas devenir un dépotoir ».
Votre premier dérapage, Monsieur le Maire, a été d’avouer en vous adressant à mon groupe « que cela ne vous arrangerait pas si nous votions ce texte ». Depuis M. Cambon essaie d’expliquer que vous plaisantiez… nous ne devons pas avoir le même humour, surtout et, c’est votre deuxième dérapage, ou plutôt devrais-je dire lapsus, quand vous avez affirmé lors du rassemblement du 23 mars que le bois de Vincennes « ne devait pas devenir un dépotoir ».
Reconnaissez que quand l’on prend la parole contre l’arrivée d’une aire devant accueillir des concitoyens français, il y a de quoi être choqué d’un tel lapsus.
Moi, cela me choque et me fait froid dans le dos.
Les propos tenus par certains des participants à votre rassemblement n’étant pas, eux, assimilables à des lapsus, il est clair que vous tentez de réveiller, par cette action, des relents tellement nauséabonds que nous sommes particulièrement intéressés de connaître combien d’élus de ce Conseil vous suivront dans cette démarche.
Sur le fond maintenant :
- Vous voulez protéger le bois, très bien, nous aussi. Si j’ai bien compris le projet il s’agit de rendre paysager un espace aujourd’hui fait d’une dalle de béton et servant de parking. Cet aménagement va concerner 2 hectares, quand l’aire en question ne portera que sur 0,5 hectare. Vous devriez donc être satisfait.
- Vous voulez plus de concertation, très bien, nous aussi. Si j’ai bien lu, la concertation a bien eu lieu, avec vous-même notamment, mais aussi, comme vous ne le faites jamais par ailleurs, avec les habitants de Paris.
- Vous craignez d’en supporter les conséquences scolaires et sociales. Pour le premier votre collègue Cambon vous a expliqué qu’il ne s’agissait pas de la même académie et qu’en aucun cas nous ne serons concernés, pour le second, la charge sociale, une association est spécialement mandatée 6 jours sur 7 pour cet accompagnement. Vous devez donc, là aussi, être rassuré.
- Vous craignez d’en supporter les conséquences scolaires et sociales. Pour le premier votre collègue Cambon vous a expliqué qu’il ne s’agissait pas de la même académie et qu’en aucun cas nous ne serons concernés, pour le second, la charge sociale, une association est spécialement mandatée 6 jours sur 7 pour cet accompagnement. Vous devez donc, là aussi, être rassuré.
- Alors, il reste le fait qu’il s’agit de gens du voyage, que bien sûr vous avez vite fait d’assimiler à des Roms, toujours dans votre souhait d’activer des sentiments peu honorables. Les voilà donc potentiellement capables de tous les délits. Mais comme vous vous êtes rendu sur place il ne vous aura pas échappé que cette aire sera coincée entre le centre de rétention administratif de Vincennes et la Garde républicaine. Reconnaissez que pour établir une plaque tournantes de je ne sais quel trafic, il y a mieux !
- Bien sur, vous omettez de rappeler que ces personnes sont à considérer comme des citoyens à part entière avec des devoirs certes mais aussi des droits et que, comme la loi vous l’impose, vous devriez vous aussi avoir prévu une aire pour les accueillir. mais il vaut mieux effectivement regarder la paille dans l’œil de son voisin que la poutre que l’on a dans le sien.
En conclusion, nous ne serons pas complices de cette affaire trop politicienne pour être vertueuse,
Nous vous laisserons surfer sur cette vague qui semble vous faire si plaisir et qui nous, nous révulse.
Nous vous laisserons surfer sur cette vague qui semble vous faire si plaisir et qui nous, nous révulse.
Que chacun vote en son âme et conscience,
Pour notre part nous refusons de participer à ce simulacre de vœu."
Résultat du vote du vœu :
Pour : UMP et UDI : 28 + Modem : 3
Contre : 0
Ne prennent pas part au vote - NPPV : 4 (PS, PCF)
Résultat du vote du vœu :
Pour : UMP et UDI : 28 + Modem : 3
Contre : 0
Ne prennent pas part au vote - NPPV : 4 (PS, PCF)
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