samedi 20 février 2016

Débat d’Orientation Budgétaire 2016 de Charenton : La démocratie brisée à Charenton


Le Parisien du 17/02/2016
Jean-Marie Brétillon, notre maire, a-t-il vraiment perdu les pédales ?
Invectives, propos dénigrants, attaques personnelles, micro coupé, séances levées avant le terme du débat, dérives extrémistes, … Voilà ce que le maire de Charenton, en fin de vie politique, fait « subir » aux élus des oppositions qu’ils soient de droite ou de gauche !
Comme il est triste de voir cet élu, pour affirmer un semblant d’autorité qu’il n’arrive pas à obtenir par son charisme ou à sa compétence, se comporter en petit dictateur de pacotille et n'agir qu’avec mépris et autoritarisme. Trop de règles minimales du débat démocratique sont flouées à Charenton !
A présent, voilà que J-M Brétillon se prend pour le « roitelet de son royaume Charentonnais » ! Tellement sûr d’être l’incarnation vivante de la ville, le voilà prêt à croire que critiquer sa gestion serait critiquer Charenton. Eh bien, malheureusement pour lui, non !
Nous aimons notre ville, mais rejetons son mode actuel de gestion,
Nous aimons notre ville, mais dénonçons le vivre ensemble que cette majorité nous propose,
Alors quand J-M Brétillon dit à ceux qui "osent" s'opposer à sa politique : « Charenton on l’aime ou la quitte »
Les Charentonnais qui s’opposent à lui, lui répondent : « nous aimons Charenton, notre ville, mais c’est la politique que vous menez qui nous déplait : vous n’êtes, et ne serez jamais, Charenton ! »
Il part bientôt il paraît ? 

Nous vous proposons de lire le texte intégral de l’intervention de G-M BELLAÏCHE, prononcée au non des élus du groupe "Charenton avant tout !" lors du dernier Conseil municipal de Charenton qui s'est tenu le 17 février 2016 : 
Monsieur le Maire,
Mes cher(e)s Collègues,
C’est le moment du Débat d’Orientation Budgétaire.
Moment politique s’il y en avait.
C’est l’instant où les groupes politiques peuvent exposer leurs positions sur l’existant et la route à suivre pour l’avenir. J’ai bien dit les groupes politiques, ou les élus démocratiquement installés s’ils n’ont pas de groupe.
En effet, et c’est pour nous l’occasion de saluer le bon travail de l’administration sur les documents de DOB qui nous ont été remis.
Mais tout en saluant ce travail préparatoire, je suis contraint de rappeler qu’aucun fonctionnaire territorial , ne peut, ou ne doit, se substituer aux élus dans le cadre de la parole politique. 
Aussi, notre groupe condamne le fait que les dirigeants élus par notre Conseil au CCAS , nous obligent à débattre avec des agents sur les orientations politiques de cet organisme.
En agissant ainsi, vous démissionnez de vos responsabilités et placez l’administration dans une situation très inconfortable, la contraignant à rompre avec son obligation de neutralité politique, essentielle au bon fonctionnement de notre démocratie.
L’essence même de notre rôle est de proposer une alternative politique à votre gestion. Sinon nous serions dans la majorité !
En préambule, je tiens à vous dire que nous vivons dans la même ville, que nos enfants vont dans les mêmes écoles, que nos activités, nous les faisons aussi au travers des associations charentonnaises, que nos courses sont faîtes chez nos commerçants de quartier ou du marché…
Enfin nous sommes des Charentonnais qui portons un regard différent sur notre ville et qui, c’est sûr, viennent pondérer le tableau qui vient de nous être fait sur les finances de la ville, leurs perspectives à très court terme et les choix d’avenir pour Charenton.
Tout d’abord, nous partageons non pas le même constat mais les mêmes faits : notre pays doit réduire sa voilure et baisser son train de vie.
Suivant les Gouvernements successifs, chacun a tenu le même discours depuis des années avec des résultats plus que contrastés.
Dans cette démarche, le Gouvernement actuel a imposé aux collectivités locales une baisse des dotations et la création d’une péréquation entres collectivités.
Cette baisse n’a pas été faite unilatéralement et à l’identique pour tous. Elle a été accompagnée d’un renforcement de la péréquation et de l’augmentation de la Dotation de Solidarité Urbaine.
Selon une mauvaise habitude de la majorité de ce Conseil cela s’est traduit dans vos propos par cette phrase affreuse qui dit « les bons gestionnaires payent pour les mauvais ».
Pour vous, avoir des bases fiscales 3 fois supérieures aux villes les plus pauvres seraient la preuve d’une bonne gestion : NON, la fixation de ces bases est due à l’histoire et la localisation des villes concernées, pas à leur mode de gestion.
Et vous comprendrez que la recette fiscale étant le nerf de la guerre, il est inconvenant de dire à Messieurs JEGOU et DOUSSET du Plessis-Trévise ou à M. BENISTI de Villiers-sur-Marne qu’ils seraient de mauvais gestionnaires parce qu’éligibles à la Dotation de Solidarité Urbaine et bénéficiaires de la péréquation régionale.
Donc, oui, les villes doivent, elles aussi, participer à l’effort des finances publiques défini au niveau national.
Mais non, elles ne doivent pas être impactées de la même manière et un rééquilibrage financier est nécessaire entre les communes de notre pays.
Concernant notre ville, comme il est, j’allais dire, naturel, que dans votre rôle vous nous expliquiez que cette baisse des dotations est difficile voire insupportable. Pourtant une analyse rapide de nos budgets nous prouve le contraire.
Pour faire ce début d’analyse, nous avons pris le parti de supprimer de nos comptes les produits exceptionnels qui ont, notamment en raison de cessions immobilières importantes, varié de façon trop importante pour ne pas fausser l’analyse.
Eh bien les chiffres sont têtus : notre solde de la section de fonctionnement de 2009 à 2014 est, en moyenne, le même, c’est à dire environ 8 M €.
Si vous m’avez bien compris, ces 8 M€ de solde de la section de fonctionnement ne comprennent pas les quelques 9 M€ reçus en recettes exceptionnelles depuis 2009.
Vos charges et vos produits n’ont pas connu de décrochages, au contraire nos finances se sont renforcées ! 
Mais vous avez raison notre capacité d’autofinancement elle a été ébranlée. A y regarder de plus près, en fait, ce sont vos dépenses exceptionnelles qui nous ont amené à cette situation. 
Votre postulat de gestion est simple : « Nous n’investissons qu’en fonds propres sans avoir recours à l’emprunt ». C’est votre choix.
Mais quand vous souhaitez en 2013, année pré-électorale, jeter tous vos deniers dans la bataille, vous en payez aujourd’hui les conséquences financières. 
Sans recettes supplémentaires, avec des dotations en baisse et des charges à maitriser c’est le moment que vous choisissez pour faire dépenser à notre ville le double d’une d’année d’investissements habituels. 
Alors, pour ceux qui font les analyses budgétaires, je vous propose de reprendre vos tableaux, et vos plaintes, et plutôt que de justifier une situation financière tendue en nous proposant de regarder du côté de l’Assemblée Nationale, je vous propose de remettre vos analyses sur la table et de voir quelle serait la situation budgétaire de notre ville si VOUS n’aviez pas décidé de dépenser inconsidérément à la veille de l’élection municipale et sans avoir recours à l’emprunt. 
Car si sur les dépenses « vous avez fait fort » (voire trop fort), ce n’est pas l’imagination qui vous a manquée pour accroitre les recettes de la ville.
Certes, vous avez raison de mettre en avant les atténuations de Taxe d’habitation dont vous faites bénéficier certaines familles.
Mais dans le même temps, la liste politique qui disait aux élections ne plus vouloir densifier la ville n’arrête pas de construire de nouvelles habitations, et en très grand nombre, et ainsi s’assure de recettes fiscales supplémentaires.
Mais dans le même temps, la liste qui avait promis la stabilité fiscale fait preuve d’une inventivité incroyable pour continuer à faire croître ses recettes tout en faisant semblant, en n’augmentant pas les taux d’imposition, de ne pas ponctionner plus nos habitants :
- Le stationnement : fin de la zone bleue et l’annonce concomitante d’une nouvelle recette de 222.000 €, des fruits du stationnement sur notre ville (c’est en vérité une augmentation de 0,3 « point » et non « % » de nos taux d’imposition).
- C’est la création d’une taxe de séjour sans que l’on sache le projet touristique de la ville mais dont la recette est déjà prévue.
- C’est l’augmentation tous azimuts et à des niveaux incroyables de nombreux services : le barème de la restauration scolaire, des séjours, + 65% pour la salle du tribunal, etc…
Vous comprendrez, au regard de l’ensemble de cette démonstration, que nous considérons comme indécent de profiter d’une ambiance nationale de contrainte budgétaire pour vous faufiler dedans un argumentaire anxiogène sur les finances de notre ville alors que, de toute évidence, les baisses de dotation sont largement compensées par l’accroissement des nos bases fiscales, par nos recettes supplémentaires et largement impactées par les choix électoralistes qui ont été les vôtres.
Bien sûr que tous ici nous aurions été satisfaits de ne pas avoir à subir les baisses programmées, mais face à cette situation connue et « anticipable », les gestionnaires de cette ville ne peuvent s’en prendre qu’à eux et à leur choix politiques. 
Enfin, et pour clore cette partie purement budgétaire, nous aurons tous constaté que nous travaillons sur un document d’orientation qui met de côté le retour des produits et des charges de feue la Communauté de Communes.
Il s’agit en effet d’une paille, nous parlons que de 36 M€ ! 
Ce budget était excédentaire, mais où est donc passé cet excédent ? Que comptez vous en faire ? Quel impact sur notre budget ?
Une fois de plus vous brillez à nous présenter les contraintes (l’impact de l’emprunt contracté par la CdC est bien dans notre document) sans jamais faire l’analyse des avantages.
Mais tous ces millions que nous envoyons d’un camp à l’autre de cette Assemblée sont-ils décents quand la première de nos fonctions est mise gravement à mal ?
Oui, mes cher(e)s collègues, un SDF a perdu la vie dans notre ville !
Comme il dur de se rappeler que notre plan local de l’habitat a été retoqué par la Préfecture parce que justement il ne prévoyait aucun plan pour l’hébergement d’urgence.
Comme il est dur de se rappeler nos appels, moqués par votre majorité, sur la nécessité de renforcer le corps de nos assistantes sociales sur la ville.
Là, il y a un grave point de rupture.
Personne ne doit pouvoir mourir dans une ville aussi avantagée que la nôtre.
Nous réclamons donc la mise en place immédiate de moyens nécessaires à la détection, à l’accompagnement et à l’aide des plus démunis.
Mais rien n’est envisagé dans vos perspectives budgétaires.
Et quand on y regarde de plus près l’on constate que notre CCAS n’existe que pour une partie de la population : les séniors.
En effet, sans compter les dépenses liées au service retraités en lui-même, "plus de la moitié des dépenses d'aide à la population concernent les personnes âgées".
Les aides allouées aux familles en 2015, elles, ne représentent que 5% du total réalisé !
A titre d’exemple de tour de passe-passe financier et dramatique pour les bénéficiaires du CCAS : « L'aide au projet éducatif » qui remplace la « prime de rentrée scolaire » est un échec total !!! Seulement 9 enfants bénéficiaires en 2015, alors qu'auparavant c'était en moyenne plus de 110 enfants !
Une analyse des besoins sociaux a bien été menée l'an dernier... Ainsi pour 2016 il a été prévu 15.000€ pour une action "sport pour tous" (sans que nous ayons détail supplémentaire) et C'EST TOUT !!!
A quoi sert le fait de faire un diagnostic si on n’en tire pas de leçons ?
Ainsi, et dans un pays en crise, le CCAS terminerait en 2015 avec près de 66.000€ d’excédent de fonctionnement, en 2014 c’était déjà plus de 73.000€.
Bien sûr, nous sommes heureux pour nos aînés et ne souhaitons pas voir leurs aides diminuer mais un CCAS est censé cibler toutes les personnes en difficulté.
Il faut selon nous remettre sur la table les aides à la famille et axer l’analyse des besoins sociaux de 2016 là-dessus.
Dans l’analyse des constats et des perspectives, je prends le point 17, c’est à dire votre dernier point d’analyse, pour le remettre à sa place c’est à dire au commencement de notre débat.
Je veux parler de bien sûr des agents de la ville.
Ils sont notre force,
Ils sont notre image,
Ils sont notre efficacité. 
Je veux ici leur rendre hommage pour le travail qu’ils effectuent au quotidien et ne me voyait pas les expédier en fin de débat.
Nous voulons être bien clairs, notre critique sur l’action politique de cette ville n’est en rien une remise en question de la qualité de leur travail.
Ils sont les exécutants d’une politique municipale définie par cette majorité, mais ils seraient tout aussi dévoués, j’en suis sûr, dans la mise en place d’une autre politique.
Pour nous, il est certain qu’ils sont le sens même du service rendu à la population, qu’ils ne doivent pas être regardés comme une variable d’ajustement budgétaire et que leur rôle doit être conforté et encouragé.
Servir et rester neutre, voilà le beau rôle qui est le leur et nous serons toujours à leur coté pour les valoriser dans leur service à la population, mais aussi nous saurons réaffirmer leur devoir de neutralité quand cela sera nécessaire et quand il sera mis à mal.
L’une de nos principales fonctions est l’accueil des élèves en primaire et maternelle et la gestion des activités périscolaires.
Là, il faut s’arrêter un instant.
S’il faut toujours se féliciter des avancées notamment informatiques pour la simplification du rapport avec l’administration municipale, c’est loin d’être suffisant.
Il est loin le temps où nos écoles étaient la fierté de notre ville.
La grande nouveauté est qu’à présent la sortie des écoles est à 16h ou il faut payer (tient encore une fiscalité déguisée).
Quant au fameux « accompagnement méthodologique », il ressemble comme un frère aux études précédentes. A quand la mise en place des études dirigées, sources d’égalité et de renforcement du lien Républicain que doit nous promettre l’école ?
C’est donc une orientation 2016 que vous nous proposez sans amélioration de la vie de nos enfants.
De toute évidence nos écoles souffrent d’un sous investissement qui devient chronique.
Valmy croule sous le nombre d’élèves, tout comme A. Briand.
Les bâtiments s’abîment, les classes sont créées dans des anciennes réserves, l’équipement informatique est digne du néolithique.
Et voilà que vous nous proposez d’investir des millions d’euros dans une nouvelle école totalement inadaptée aux besoins de la ville.
Il a comme un fait exprès de voir deux trous béants dans nos rues à l’instant où je vous parle : l’un rue A. France l’autre Av. du Mal de Lattre de Tassigny.
Et si vous n’étiez pas enfermés dans votre volonté de sectoriser les populations de notre ville et si vous regardiez simplement la géographie scolaire de Charenton vous vous rendriez compte comme le nez au milieu de la figure que, comme nous le disons depuis des années, l’école primaire doit être construite dans le quartier du Pont et les logements sociaux intermédiaires pourraient être transportés Av. Anatole France.
Mais là je crois j’ai dit quelque chose d’impensable pour votre majorité : Et puis quoi encore, nous n’allons pas construire un immeuble de logements à prix intermédiaire rue A. France ?
Nous n’allons quand même pas initier la mixité sociale dans notre ville !
Par cette prise de position politique d’un autre âge, vous préférez pour le siècle qui vient dépouiller un quartier d’une école dont il a besoin pour ne pas installer des employés et des cadres moyens proches du centre ville.
Eh bien, vous avez tort et nous vous invitons à revoir la géographie scolaire de notre ville et à admettre que tous les Charentonnais ont le droit d’être logé à des prix attractifs sans pour cela servir de mur anti bruit.
Concernant notre action culturelle que nous retrouvons en plein exercice après son transfert de la CdC. Donc pour vous la « culture pour tous » c’est de la culture en moins.
En premier lieu si je voulais me targuer de faire de la « culture pour tous », je m’obligerais, pour ne pas me contredire, de permettre à tous d’y accéder.
Or, nous le savons, les ateliers P. Soulages et le Conservatoire municipal restent des bastions difficilement accessibles du fait de l’absence d’un réel quotient familial dans leur tarification.
Pour vous la « culture pour tous », c’est réduire la voilure aux quasi seules activités locales, que vous emballez dans de très bons mots mais qui concourent qu’à un seul objectif baisser, baisser, baisser les dotations culturelles… même le concert dans la grande salle du théâtre n’aura pas lieu cette année !
Enfin « la culture pour tous » aurait pu avoir un sens si, enfin, les médiathèques de notre ville devenaient d’accès libre et gratuit.
Mais même cette petite dépense de moins de 10.000 € n’est pas dans vos orientations budgétaires.
Décidément la notion de « pour tous » n’a pas la même acception de ce coté de l’Assemblée que de votre côté.
Quant à notre jeunesse, vous avez l’air bien empêtrés dans vos propres décisions.
Tout d’abord et afin que tout soit clair, nous voulons rendre hommage aux personnels municipaux affectés à ces fonctions. Ils font bien ce qu’ils ont à faire, ils le font avec professionnalisme et dévouement.
Le problème vient plutôt des directions qui leur sont données et des moyens mis à leur disposition.
Le constat est là : les 750 familles qui faisaient la gloire de l’adjoint de l’époque de l’ALIAJ sont bien passées en pertes et profits.
Or théâtre et guitare, c’est 15 jeunes de 11-17 ans que l’on retrouve dans les autres ateliers. Et c’est 20 jeunes constatés à jour de leur cotisation pour les 18-25 ans.
La caporalisation de notre jeunesse aboutit à un échec cuisant.
Le constat étant terrible :
- Vous nous proposez d’inter-agir entre les deux groupes, c’est à dire revenir à avant vos propres décisions.
- Vous nous proposez de baisser le coût de l’adhésion, comme si passer de 5 € à 2 € avait un sens, sauf avoir une position doctrinaire sur la question.
Nous croyons qu’il est grand temps d’arrêter cette politique catastrophique.
Nous devons remettre les jeunes au cœur du dispositif, nous devons définir avec eux et selon leur façon d’être les actions à mener, nous devons rouvrir un lieu d’accueil et de détente libre mais surveillé.
Nous devons mettre de l’ouverture, là où vous mettez des contraintes.
Nous devons voir les jeunes tels qu’ils sont et non comme vous voudriez qu’ils soient.
De toute évidence, c’est le point sur lequel votre mauvaise gestion aboutit à renforcer les exclusions, les situations d’abandon et le sentiment donné à nos jeunes d’être un problème plutôt que de leur dire qu’ils sont une chance pour notre ville.
Dans sa liaison immédiate, notre politique envers le sport reste entachée par l’état et les services que propose notre piscine municipale.
Pardonnez-moi ce parallèle mais c’est comme pour notre budget : nous attendons depuis années les baisses annoncées et bien là nous attendons depuis des années les résultats de l’étude pour la restructuration complète de nos bassins et lieux d’accueil.
En même temps, nous voilà rassurés : l’étude est maintenant lancée, je croyais que c’était déjà le cas l’année précédente et aussi celle d’avant et aussi celle d’avant … le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle prend son temps.
Par ailleurs, dans le cadre de la politique régionale d’avant le changement de majorité, il y avait notamment l’existence d’un plan piscine qui a permis de voir ouvrir des centres aquatiques, comme à Vincennes ou à Alfortville, qui ont pu être largement subventionnés. Cela fera partie, j’en suis sûr, du bilan de l’aide régionale à l’horizon 2020.
Nous nous satisfaisons de l’inscription des reconstructions des tribunes du stade H. Guérin, mais vous constaterez avec nous que c’est après des années non pas de troubles sur ces tribunes mais de fermeture complète.
Décidément comme, pour chacun des équipements de notre ville c’est en situation de péril que vous intervenez, il serait temps d’avoir une gestion patrimoniale plus en phase avec les besoins de nos équipements sportifs.
Il semble que cette priorité ne soit la vôtre.
La liaison est ainsi trouvée avec notre action sur le monde associatif.
Enfin, après plus de vingt ans, vous semblez vous diriger vers une transparence plus grande dans la définition des critères des subventions attribuées.
Nous avons participé avec intérêt aux différentes commissions qui se sont tenues à ce sujet.
Certaines idées avancées vont dans le bon sens, mais nous voulons solennellement vous indiquer que ce système de redistribution ne doit être un cache sexe à la continuation des baisses de subventions ou à la définition de règles qui empêcheraient notre monde associatif d’évoluer par la création de nouvelles contraintes.
Notre rôle est justement de faire évoluer notre tissu associatif, de le regarder grandir et l’accompagner.
Après plusieurs années de vie et d’action, des associations de notre ville continuent à ne pas être soutenues et, là, pas seulement financièrement. Nous le savons, ce qui détermine l’action d’une association ce sont les moyens dont elle peut disposer.
Et voilà que le 11, rue de Valmy qui est presque totalement vide.
(Je dis presque totalement vide car il n’y reste que les locaux des élus de l’opposition : Bâtiment vide, alarme et chauffage coupé… c’est à l’image du rôle que vous souhaiteriez nous voir jouer, j’imagine ce que vous diriez de nous si votre groupe politique était dans cette situation là où nous sommes majoritaire, je fermes la parenthèse) 
Donc nous avons un bâtiment vide que vous proposez de mettre à disposition des associations pour un prix inaccessible pour nombre d’entre elles. 
Voyez-vous notre vision du vivre ensemble est diamétralement différente. Tout comme notre jeunesse, les associations de notre ville sont une chance et non une simple contrainte budgétaire. 
Nos associations ne sont pas à considérer comme des prestataires de services, mais comme le sens même de notre capacité à partager et à apprendre.
Et il nous faut pouvoir mettre à leur disposition tout ce qui peut l’être, afin de sans cesse élever notre capacité à favoriser ce fameux vivre ensemble. 
Il nous faut pouvoir inscrire leur action dans une logique coordonnée de projet de ville qui donnerait une orientation de ce vers quoi on veut amener la vie associative sur les 5 prochaines années. 
C’est pourquoi nous proposons la mise en place d’une identification des manques d’aujourd’hui pour définir des propositions de solutions pour demain.
Sans liaison directe, il nous faut à présent aborder l’urbanisme dans notre ville.
Décidément comme il semble dur pour vous de faire la différence entre les pouvoirs qui sont les vôtres et leur nécessaire soumission à l’appréciation des Charentonnais. 
Là, nous entrons dans un florilège de coups tordus, de fausses affirmations, de transgressions à la législation et de menaces en tous genres. 
Le constat est simple : votre politique d’urbanisme est tellement mal ficelée qu’elle occasionne des problèmes en cascades. 
Prenons d’abord un postulat qui nous est imposé par la loi : la modification du PLU ne vaut que pour la généralité des opérations futures de la ville, et jamais pour la réalisation d’un projet précis. 
C’est simple, de J. Jaurès, en passant par G. Péri pour arriver maintenant à l’aménagement du quartier du Pont, le moins que l’on puisse dire c’est que vous avez fait tout l’inverse. 
Pire, vous voilà en train de traficoter les enquêtes publiques tout en changeant de commissaire enquêteur quand il n’est pas à votre goût et faites remplir par des sympathisants politiques les cahiers de ce même commissaire enquêteur. 
Pour faire appel à autant d’artifices, la première des questions est : « Que veulent-ils cacher ? ». 
Immédiatement après, la question est : « Pourquoi notre avis n’est pas sollicité en dehors du strict minimum légal ? ». 
Auriez-vous l’outrecuidance de penser que vous être omniscients et que l’apport intellectuel des Charentonnais en général et de ceux des quartiers concernés en particuliers serait à ce point inutile ? 
Dans le monde de l’information en continu et des réseaux qui est le nôtre aujourd’hui vous penseriez que la maxime « pour vivre heureux, vivons caché » est encore d’actualité. 
Non, non et non ! 
Vous bloquez la ville, vous l’empêchez de grandir et de se développer, vous pénalisez des quartiers entiers ; tout ça pour garder une petite parcelle de pouvoir que vous croyez sûrement détenir de droit divin ! 
L’absence de mixité sociale, même la plus infime, le remplissage des bords de l’autoroute qu’avec du logement social, des négociations secrètes, des absences lors des Conseils et des Commissions, des menaces physiques à l’encontre de ceux qui oseraient remettre en cause votre pouvoir supposé divin. 
Tout ceci est une catastrophe pour notre ville. 
Nous vous invitons à revenir à des façons de faire plus transparentes et démocratiques. 
Si vous ne considérez pas ce Conseil comme digne des informations à savoir, alors soyez transparent avec la population mais arrêtez de créer cette guerre de tranchées où la seule perdante est l’avenir de notre ville. 
J’ai parlé de l’inconstance à construire dans une zone une troisième école, ayant déjà deux écoles primaires, alors qu’une partie entière de notre ville en est dépourvue. 
Nous avons déjà exposé nos solutions pour l’avenir de l’établissement d’enseignement qu’était le lycée J. Jaurès tant dans son affectation que dans son respect de l’architecture en place. 
Nous avons rencontré tous les intervenants dans ces dossiers et notre position est, pour chaque quartier la ville, connue et écrite dans nos publications. 
Non, mesdames et messieurs les rédacteurs du blog « Charenton Demain », nous ne sommes complices de personne ni objectivement, ni autrement. 
Nos positions sont les nôtres, elles sont politiques, elles sont connues et entretenons des relations avec tous les acteurs de la ville : architectes, promoteurs, associations de riverains, commissaires enquêteurs, commerçants etc… 
Alors s’il vous plait, assumez vos propres turpitudes et n’essayez pas de rejeter sur nous votre incapacité à pacifier vos relations avec les Charentonnais concernés. 
Vous osez écrire : « Or, plusieurs programmes immobiliers sont bloqués pour des raisons strictement politiques. L’opposition municipale socialiste forme ainsi une alliance objective avec une association dont les dirigeants n’habitent même pas la ville pour ralentir le projet prévu à l’angle Jaurès-Gravelle. » 
Quel bel aveu d’insuffisance et quels propos mensongers. 
Je vous mets au défi, au risque pour vous de passer pour un affabulateur, de nous prouver en quoi les élus socialistes de ce Conseil seraient responsable d’un quelconque blocage. 
Toujours est-il que votre politique immobilière est à condamner, et nous ne nous privons pas de le faire, elle est mauvaise pour l’aménagement de notre ville, elle ne répond qu’à des critères de valorisations immobilières en mettant de coté le sens même de notre présence ici : la volonté de satisfaire les besoins de nos habitants. 
La ville de Charenton n’est pas une SCI à valoriser, c’est un territoire à améliorer sans cesse. 
Les décisions urbaines que vous prenez, ne sont pas des « décisionnettes », elles engagent notre paysage urbain et de services pour le siècle à venir. 
Alors oui, nous vous soutenons quand il s’agit de renforcer notre participation à la rénovation urbaine notamment par les dispositifs de l’ANAH. 
Oui, nous serions mêmes prêts à considérer que l’aménagement de l’entrée de ville correspondant à un réel besoin et même qu’une partie pourrait être faite de logements sociaux. 
Oui, nous pensons que les verrues urbaines que vous avez créé entre J. Jaurès et A. France doivent être résorbées. 
Oui, nous pensons que le quartier de Bercy mérite mieux que la déshérence dans laquelle vous l’avez laissé depuis plus de 10 ans. 
Oui, nous devons donner un avenir au bâtiment communal du 11, rue de Valmy. 
Alors pourquoi s’obstiner à faire tout à l’envers ? Pourquoi ne pas clarifier vos projets et les rendre transparents ? Pourquoi ne pas associer en amont la population ? 
Parce que vous seuls sauriez ce qui est bon ? 

De plus, comme avec l’arrivée du T10, notre maire semble avoir acquis une nouvelle compétence en écologie urbaine. Il s’agit là du corolaire à toute ambition immobilière. 
Nous aimerions voir ce que cela va donner à Charenton car pour le moment nous n’y sommes pas du tout. 
Bien sûr il a les CRAM, mais ils ne semblent motivés que par une réduction des dépenses énergétiques. 
Le défi des prochaines décennies, qui commence maintenant, est d’adapter la ville aux changements climatiques par la modification directe de l’urbanisme communal ou privé, par une amélioration des performances, par une ouverture des espaces verts sur la ville et ce, malgré notre densité.
Mais aussi par une réduction de leur impact via un accompagnement des populations dans la modification de leurs pratiques telles que l’éducation à l’environnement, le tri des déchets verts, la réutilisation des eaux, le covoiturage, les transports propres, l’alimentation raisonnée, les circuits courts, ...
Aujourd’hui presque rien de tout ça n’est fait !
Alors vous comprendrez qu’en matière d’environnement et d’urbanisme nous restions sur notre faim, mais surtout que nous regardons avec tristesse notre ville se déliter.
Enfin, de tout ce qui vient d’être dit et proposé tant en fonctionnement qu’en investissement, notre ville à les moyens de ces ambitions.
En utilisant à peine le quart de la moitié des dépenses somptuaires de 2013 nous mènerions à bien tous les projets dont nous venons de parler. Il s’agit donc bien là de choix politiques dans un cadre budgétaire.
Votre majorité a fait ses choix, en responsabilité et en fonction des capacités de notre ville ; nous venons de vous exposer les nouvelles directions que nous considérons comme indispensable à prendre.
Voilà, j’ai été long mais ce débat, si l’on veut le rendre sérieux l’exigeait.

En conclusion, notre ville doit faire face aux défis de demain, ils s’inscrivent dans la participation des citoyens à la décision, ils nous imposent de réfléchir à notre vivre ensemble, d‘avoir un regard clair et objectif sur nos capacités financières qui sont loin d’être minimes et enfin de faire vivre notre ville dans de nouvelles ambitions. 
Comme vous le constatez une autre façon de vivre notre ville est possible, le D.O.B est l’occasion de confronter nos positions. 
Nous venons de le faire. 
Je vous remercie de votre attention.

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